Julien , le maraîcher des origines...

Il est avec nous depuis le commencement de l'association...

Intéressé dès son initiation par la démarche de Muzillactions citoyennes, Julien Toublant, jeune agriculteur bio, dynamique et passionné, a tout de suite proposé d'associer ses produits à notre volonté de consommation locale.

C'est tout naturellement que nous commençons cette série de portraits par lui avec quelques questions que nous lui avons posées pour mieux le connaître...

  Julien, présente-toi en quelques mots...

Je m’appelle Julien Toublant, je suis maraîcher depuis un an sur la commune de Berric, j’ai 30 ans.

   De quand date ton installation en agriculture biologique ?

Officiellement, elle remonte au 1er octobre 2019.

Je me suis installé dès l’hiver dernier pour préparer sereinement le début de production, qui lui date plutôt du printemps 2020 quand ont eu lieu les premiers semis et les premières plantations.

C’est une reconversion professionnelle après une première expérience hors milieu agricole ; ou un retour aux sources parce que nous sommes agriculteurs dans la famille depuis quelques générations. En effet, mon père était associé sur l’exploitation avant de prendre sa retraite il y a 5 ans , puis ses associés ont continué l’activité avec des cultures de type céréales, en agriculture conventionnelle.

Je leur ait repris une partie de mes terres et j’ai choisi de m’installer en production de légumes, de plein champ et sous abri, sur une surface de 3,5 ha.

J’ai laissé, avant mon installation, un an d’engrais vert ; si bien que les parcelles étaient en deuxième année de conversion quand j’ai commencé à les exploiter ; ce qui me permet de valoriser mes produits qui s’inscrivent dans le cahier des charges de l’agriculture biologique.

Avec une période de conversion de 3 ans, je serai reconnu comme agriculteur bio, l’année prochaine.

    Pourquoi avoir choisi le mode de production biologique ?

La question ne s’est sincèrement pas vraiment posé tellement cela semblait logique, surtout en production de légumes.

En grande culture & céréales, je n’aurais pas forcément eu le même schéma de réflexion, mais dans un contexte où on mange directement ce qu’on produit, il me paraît insensé de devoir traiter mes cultures.

     Comment as-tu choisi le maraîchage ?

Sur ce point j’ai innové !!!

Le modèle mis en place auparavant sur les terres, polyculture et élevage de vaches laitières, ne me convenait pas forcément et c’est pour cela que je suis d’abord allé voir en dehors du milieu agricole pour ma première expérience professionnelle.

Le maraîchage correspond mieux à ma façon de travailler et à mes convictions : notamment parce que, contrairement à l’élevage, le contact est beaucoup plus direct avec le consommateur.

    Comment as-tu rejoint le projet de Muzillactions citoyennes ?

J’ai tout d’abord vu passer un sondage cet été pour savoir si des personnes seraient intéressées par la mise en place d’un groupement d’achats auprès des producteurs locaux.

Ca m‘a immédiatement fait écho parce que j’avais mis en place un système de commande à la ferme avec le site cagette.net ; et que je trouvais intéressant de réussir à construire une offre en ligne pour que les gens aient accès à mes légumes sans avoir forcément besoin de se déplacer.

Il me semble, en tant que consommateur adepte du drive, assez pertinent de proposer cette offre, en plus des marchés ou des ventes directes.

    Comment vois-tu l’évolution du groupement d’achats dans les semaines à venir ?

Sincèrement, je suis agréablement surpris du lancement.

Il y a de plus en plus de consommateurs, mais également de producteurs, ce qui permet de proposer une offre pertinente et qui commence à être complète.

De ce fait, je suis optimiste sur l’avenir de ce groupement d’achats.

     Que penses-tu de l’interaction entre producteurs et consommateurs ?

On en est aux balbutiements, on n’en est qu’au lancement.

Ce serait bien qu’un ou deux producteurs puissent être là en permanence lors des distributions, pour échanger avec les consommateurs.

    Sur lesquels de tes produits voudrais-tu attirer l’attention ?

En première année d’installation, j’ai joué la sécurité.

Il y a beaucoup de choses que je voudrais faire ; mais c’est assez compliqué de mettre en place des légumes méconnus car techniquement on n’est pas forcément au point ; et s’ils sont peu connus c’est aussi parce qu’on n’a pas le bon climat où les bonnes terres par ici.

Mais par exemple, je pense à la « poire de terre » que je voudrais cultiver et qui gagne à être connue. J’ai déjà fait des essais qui sont intéressant, mais ça viendra plus tard…

    Un grand merci pour tes réponses et nous te souhaitons une longue et fructueuse collaboration avec Muzillactions citoyennes.

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